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    Marion Saint-Michel : « ils ne sont pas incompétents, leurs objectifs sont inhumains »

    Source : (Université d’Eté de la Résistance Dimanche 2025 14 septembre 2025)
    (1ère vidéo : à partir de 01:03:00 ; 2ème vidéo)

    Au-delà de la colère ou du sentiment d’impuissance face aux crises que nous traversons, une question lancinante demeure : et si ce que nous prenons pour de l’incompétence, de la maladresse ou une simple déconnexion des élites était en réalité tout autre chose ? Et si les incohérences apparentes suivaient en vérité une logique implacable, mais inavouable ?

    Dans cette conférence saisissante, la psychologue clinicienne et politologue Marion Saint-Michel nous offre une grille de lecture aussi dérangeante que lumineuse pour comprendre notre époque : celle de la gouvernance perverse. Loin d’être un simple concept psychologique, la perversion se révèle ici comme un système de pouvoir fondé sur un mécanisme clé : l’inversion. Dire vouloir le bien pour faire le mal, prétendre protéger pour mieux assujettir, invoquer l’union pour organiser la division.

    Avec une clarté redoutable, elle décortique ce programme pensé et méthodique qui vise, non pas à échouer, mais à réussir la dissolution des liens, l’affaiblissement des peuples et le contrôle total des individus. Marion Saint-Michel ne se contente pas de poser un diagnostic clinique de notre société ; elle trace des chemins de résistance fondés sur la lucidité, la solidarité et la réaffirmation de ce que le pouvoir ne pourra jamais déraciner : la force indestructible de la famille et des liens humains.

    Une intervention fondamentale pour ne plus subir, mais comprendre et agir. Découvrez dès maintenant la retranscription intégrale de cette conférence, ou visionnez la vidéo pour une immersion complète.

     

    Prise de parole de Marion Saint-Michel, Université d’Eté de la Résistance Dimanche 2025 14 septembre 2025

    Laurence, présentatrice de la conférence :

    Je vous demande de faire totalement le silence. Marion, je vous présente en quelques mots puis je vous laisserai bien sûr le micro et la place. Marion Saint-Michel, vous êtes psychologue clinicienne, également diplômée en sciences politiques, vous avez donc deux facettes, deux casquettes. Votre dernier ouvrage, qui est aussi votre premier, s’intitule « Gouvernance perverse : la décoder pour s’en libérer ». On peut d’ailleurs le trouver au stand des associations où vous avez fait des dédicaces. C’est un livre de cette année, publié en mars 2025 aux éditions Marco Piéteur. Dans cet ouvrage, vous analysez la crise du Covid, ainsi que la gouvernance qui l’a accompagnée et suivie, sous l’angle particulier de la perversion. C’est un sujet que vous mettez en lumière et qui fait mouche, car nous sentions bien qu’il se passait quelque chose, et vous avez su mettre des mots sur ce ressenti, ce qui vous vaut d’être largement interviewée, non pas forcément dans la presse dominante, mais dans les réseaux et médias alternatifs. Aujourd’hui, vous allez aborder l’impact de cette gouvernance sur les familles, mais vous pouvez bien sûr élargir le propos. Vous nous parlerez de votre constat et des pistes de solution pour sortir de cette situation. Je vous laisse la parole.

    Marion Saint-Michel :

    Merci Laurence. Merci à vous tous. Je suis très touchée par les propos des deux orateurs qui m’ont précédée, et je crois que cette matinée est à la fois forte dans les constats que nous partageons et porteuse d’espoir. Nous allons bien sûr, comme l’a fait Frédéric à l’instant, tenter de dégager des solutions. Cependant, je suis convaincue que pour trouver des solutions efficaces, il faut d’abord poser des constats lucides. Cette démarche a déjà été bien entamée, et je vais tenter de la poursuivre en m’interrogeant sur ce qui se trouve en amont de ce qui a été décrit ce matin : quel est le programme ? Pourquoi tout cela est-il nécessaire à leurs yeux ?

    Le fil conducteur de la perversion

    Lorsque je me suis décidée à écrire ce livre, mon premier en effet, car mes sujets de prédilection sont habituellement la méditation ou l’hypnose, j’étais loin de ces thématiques, même si je me suis toujours intéressée à la politique. Quand j’ai commencé à voir ce que Corinne nous décrivait tout à l’heure, notamment ces publicités d’un mauvais goût abominable, d’une manipulation et d’un manque de respect effarants pour les populations, je me suis immédiatement dit que c’était manipulateur. J’ai compris qu’il y avait une ingénierie derrière, une volonté de nous mener quelque part, mais j’y ai aussi décelé une profonde perversion. C’est en tirant ce fil que ma réflexion a commencé. Je dois préciser qu’avant 2020, je n’avais absolument aucune connaissance de ces sujets, ni des réseaux sociaux, ni des manipulations que beaucoup dénonçaient déjà. Je découvrais tout, et la perversion a été mon fil conducteur.

    Permettez-moi donc de vous parler de la perversion, non pas pour vous livrer un cours de psychologie, mais pour vous donner des outils concrets afin que vous puissiez repérer les mécanismes à l’œuvre. Vous le comprendrez vite, ces mécanismes sont invariants. Dans le monde actuel, nous avons tous eu, ou nous aurons un jour, un contact avec la perversion, que ce soit dans nos relations personnelles — on a tous entendu parler du « pervers narcissique », même si le terme est parfois galvaudé —, dans le monde de l’entreprise, et bien entendu, aujourd’hui, comme l’une des techniques d’ingénierie sociale les plus efficaces de nos gouvernants.

    Un mécanisme d’inversion

    Ce qu’il faut d’abord comprendre, c’est que la perversion n’est pas la méchanceté. La méchanceté est directe : si l’on veut vous nuire, on vous le fait ou on vous le dit en face. C’est clair, c’est avoué. La perversion, c’est tout le contraire. Pour nuire à quelqu’un, l’assujettir, l’humilier ou le soumettre, le pervers commencera par un sourire adorable, par la séduction. Il ira dans votre sens, repérera vos fragilités et s’y engouffrera en vous promettant des choses positives, alors que son intention est purement destructrice. La marque fondamentale de la perversion, c’est l’inversion. Tout est inversé.

    Durant les années Covid, nous n’avons vu que cela. On prétendait vouloir protéger les personnes âgées, et en réalité, on les a assassinées. On disait vouloir isoler les enfants pour qu’ils ne tombent pas malades, alors qu’on savait pertinemment qu’ils ne risquaient rien. Ce qu’on leur a fait, c’est du mal, sciemment. Il est crucial de comprendre que le pervers sait exactement ce qu’il fait. Ce n’est ni de la maladresse, ni de l’incompétence. J’essaie, dans chacune de mes interventions, de tordre le cou à cette idée reçue selon laquelle « ils sont incompétents ». Absolument pas. Nous avons pour nous gouverner des gens d’une compétence extrême, à ceci près que leurs objectifs sont totalement inhumains.

    Des objectifs inhumains et méthodiques

    Ces objectifs sont à la fois totalitaires, eugénistes et, je crois que le mot doit être prononcé, génocidaires. C’est un constat lourd, mais si nous ne partons pas de là, nous nous égarons. Même dans les rangs de la dissidence, certains, bien que conscients des anomalies, finissent par glisser vers l’explication de l’incompétence ou du fait qu’ils seraient « hors sol ». Je vous garantis qu’ils ne le sont pas. Un auteur, Jean-Michel Jacquemin-Raffestin, a d’ailleurs écrit un livre au titre évocateur : « Ne leur pardonnez pas, ils savent très bien ce qu’ils font », et c’est une vérité fondamentale.

    Un objectif totalitaire, contrairement à une dictature classique, vise à prendre le pouvoir sur toutes les dimensions de la vie des individus : la sphère politique, bien sûr, mais aussi la vie privée, la santé, et jusqu’à la manière de penser. C’est une toile d’araignée qui vous enveloppe progressivement, et à la fin, tous les domaines de votre vie sont contraints. L’identité numérique ou la disparition programmée de l’argent liquide en sont des exemples manifestes. L’État envahit tout.

    Ce totalitarisme a pour but de contrôler les masses pour les mener vers un système décrit et planifié depuis longtemps. J’ai beaucoup lu et travaillé sur les écrits de ceux qui m’ont précédée, comme Pierre Hillard, Marion Sigaut ou l’américain John Coleman. Leurs travaux permettent de comprendre que ce que nous vivons est prévu depuis des décennies, voire des siècles. Non pas dans les détails précis, mais dans la finalité : un contrôle total des populations.

    La dilution des peuples et des familles

    L’éclatement de la famille fait partie de ce programme, mais ce n’est qu’un élément parmi d’autres. Tous les problèmes que nous semblons incapables de résoudre en France depuis quarante ans ne sont pas des échecs, mais des réussites de leur point de vue, car ils servent leur projet de nous assujettir. Prenez l’exemple de l’immigration : elle a été pensée dès le départ comme non-intégrative. Le but n’a jamais été de permettre aux nouveaux arrivants de devenir français, comme ce fut le cas par le passé. L’objectif réel est de diluer les populations autochtones.

    Leur projet, c’est la fin des nations, la fin des identités locales et de l’enracinement, au profit de grandes entités administratives sans âme. Nous l’avons vu en France avec la réforme des régions, qui a remplacé des noms chargés d’histoire par des appellations technocratiques. Ils veulent des populations mélangées, interchangeables, car un peuple qui a perdu ses valeurs communes, son histoire, sa cohésion, devient infiniment plus facile à contrôler. C’est pourquoi tous ceux qui prétendent aujourd’hui vouloir « régler le problème de l’immigration » sans remettre en cause notre appartenance à des entités supranationales comme l’Union européenne, qui impose des quotas, se fourvoient ou nous trompent. La seule voie est de sortir de l’OMS, de sortir de l’Europe, de sortir de tous ces systèmes conçus pour nous dissoudre.

    [Applaudissements]

    Un programme pensé et ancien

    Le volet eugéniste et génocidaire est le plus douloureux. La crise du Covid n’en est qu’un aspect. Comme l’expliquait Claire Séverac, cela fait des décennies que notre santé est attaquée, que des maladies sont quasi créées pour nous vendre des médicaments qui ne soignent pas. On sait aujourd’hui guérir bien des cancers avec des approches alternatives, mais elles ne sont pas mises en œuvre car elles ne rapportent rien. Le Covid fut une accélération de cette politique de réduction de la population. Ils ont décidé d’euthanasier les personnes âgées, il faut appeler un chat un chat. Le deuxième objectif était de tester la soumission des populations. Le Covid a été créé pour le vaccin, et non l’inverse, afin de voir jusqu’où nous étions prêts à obéir.

    Ce programme est mûrement réfléchi, notamment dans des institutions comme l’Institut Tavistock, fondé au début du XXe siècle par des gens comme Edward Bernays, neveu de Freud. Ils ont théorisé les moyens de soumettre une population : en la divisant, en la rendant malade, en dégradant son éducation pour atrophier son esprit critique. La disparition des contes pour enfants est un exemple frappant. Autrefois, les contes, avec leurs sorcières et leurs pommes empoisonnées, apprenaient aux enfants, avec une infinie délicatesse, à distinguer le bien du mal et à se méfier des apparences. Aujourd’hui, on les remplace par des programmes qui sont une effraction psychique.

    Prendre soin de soi et des autres : les pistes de sortie

    Face à cela, que faire ? La première chose est de prendre soin de nous. De notre corps, de notre âme, de notre esprit. C’est ce qui nous tient debout et donne un sens à notre vie, face au monde qu’ils veulent nous imposer.

    Ensuite, il est essentiel de continuer à informer notre entourage, mais avec discernement. On ne peut convaincre une personne qui refuse de l’être. Il est inutile, notamment en famille, de revenir sur les déchirements passés comme la vaccination. Ceux qui ont fait vacciner leurs enfants sont déjà suffisamment malheureux ; ils sont dans le déni car la vérité est trop insupportable à entendre. Parlons plutôt du présent, de sujets concrets qu’ils peuvent constater par eux-mêmes, comme les programmes EVRAS.

    Cela nous mène à la troisième clé : la solidarité et l’action commune. Il nous faut recréer ce sentiment que les enfants sont les enfants de tout le monde. Dans certains pays, chaque adulte se sent responsable de la sécurité de tous les enfants présents, pas seulement des siens. Nous devons être particulièrement vigilants car ils sont des proies. Les programmes EVRAS, présentés comme un outil de protection contre la pédophilie, en sont l’illustration parfaite de la perversion. En réalité, ils créent une effraction de la sexualité adulte dans le monde de l’enfant et banalisent l’idée de relations physiques avec des adultes. C’est, encore une fois, l’exact contraire de l’objectif affiché.

    Il nous faut être solidaires, nous réveiller, peut-être moins parler et agir davantage. Associations, parents, psychologues, nous devons nous unir, nous parler, nous aimer et nous soutenir avec bienveillance. Je suis persuadée que nous y arriverons, car la famille est indéboulonnable. Elle est le cœur battant de l’humanité. Nous y arriverons, mais il va falloir s’unir.

    Merci beaucoup.

    [Applaudissements]

    Frédéric Bascuñana
    Frédéric Bascuñanahttps://politoscope.fr
    Entrepreneur, citoyen engagé. J’observe avec tristesse mon pays perdre son honneur sous les exactions d’une caste cynique. Retrouvons notre dignité collective.

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