Dans son quatrième opus de la série « L’homme et la Cité » (Le temps Retouvé), Stanislas Berton poursuit ses révélations sur le projet et les méthodes du totalitarisme mondialiste, tout en proposant des portes pour s’évader de la prison cognitive dans laquelle nous sommes enfermés, de manière plus ou moins consciente. Décryptage en compagnie de l’auteur afin de comprendre les vrais enjeux économiques, politiques ; sociétaux et spirituels pour participer au « Grand Réveil ».
L’idée que nous combattons une espèce d’hydre mondialiste commence désormais à s’imposer dans les cercles de pensée et le public. Quelle est votre définition de ce mondialisme ?
Stanislas Berton : Celle que je donne le plus souvent, c’est que le mondialisme est un projet totalitaire, de nature politico-religieuse, dont les principaux objectifs sont la disparition des états-nations, la fin du politique, la destruction des religions, des identités et des cultures traditionnelles. Ce programme se traduit par un ensemble de mesures qui sont l’abolition de la propriété privée, la dépopulation, la volonté de dépasser la nature humaine et ses limites, et ce à travers le transhumanisme, mais aussi la normalisation de toutes les déviances sexuelles. Consciente que la majorité des populations occidentales rejetteraient ce projet dément, si celui-ci leur était ouvertement présenté, l’oligarchie mondialiste a pris soin d’en interdire toute mention par les médias de masse qu’elle possède, ou par la classe politique qu’elle contrôle.
A vous lire, et à en croire les articles anglo-saxons que vous avez traduits dans votre ouvrage, ce projet mondialiste serait beaucoup plus ancien qu’on pourrait le penser de prime abord. Il s’agirait d’une invention britannique qui serait née dans l’Angleterre victorienne.
Stanislas Berton : Ce sont effectivement les conclusions auxquelles j’étais parvenu, début 2024, lorsque j’ai achevé l’écriture de ce quatrième volume. Depuis je me suis plongé dans les travaux d’auteurs comme Alain Pascal ou Etienne Couvert et j’ai découvert que le projet mondialiste a, en fait, des sources et des racines bien plus profondes. Du moins en ce qui concerne les dimensions religieuse et philosophique, parce que, dans son volet politique, il s’exprime en effet véritablement à partir du 18éme siècle. Je cite par exemple dans mon livre Anacharsis Cloots qui, dès la révolution française, parle de la république universelle ou de la république du genre humain.
Mais à mon sens, la source visible du mondialisme se situe à la Renaissance qui constitue un véritable moment de bascule en Europe. C’est à cette époque charnière que se situent l’infiltration et le retour des idées kabbalistes dans les cercles dirigeants en Europe. En Italie tout d’abord, puis en Angleterre et en France, pour ensuite essaimer dans toute l’Europe avec les idées des Lumières qui ne sont, en fait, que de la kabbale déguisée. Beaucoup de philosophes des Lumières, à l’instar de Voltaire et Montesquieu par exemple, vont d’ailleurs se faire initier à Londres avant de se rendre chez le roi de Prusse Frédéric II. Après la Révolution française et le romantisme allemand, ce mondialisme, né de l’alliance de l’aristocratie britannique et des banquiers kabbalistique, se structure effectivement en Angleterre, via notamment la société fabienne, cercle de réflexion et club politique de centre-gauche, fondée en 1894. Mais aussi à travers des figures emblématiques comme Cecil John Rhodes, dont le point de vue était partagé par la plupart des dirigeants britanniques de l’époque. Rappelons qu’il prêchait pour une paix mondiale qui deviendrait une réalité grâce à l’hégémonie britannique. Après la mort de Rhodes, Alfred Milner prit la direction de son mouvement et créa la « Table Ronde » dont l’objectif n’était, ni plus ni moins, que de promouvoir une fédération mondiale des pays anglophones.
Le Littré définit la kabbale (cabale) comme « une science prétendue pour commercer avec les être surnaturels ». En quoi cette tradition mystique fondamentale du judaïsme pourrait-elle inspirer le mondialisme ? Et quels en sont les dangers ?
Stanislas Berton : La Kabbale c’est effectivement la gnose juive, une des expressions de l’ésotérisme juif. Mais beaucoup de gens se focalisent malheureusement sur cette définition, car en fait, en creusant, on s’aperçoit qu’il existe de nombreuses formes de gnoses, dont une chrétienne, avec le martinisme (1), les Rose-Croix et même certains courants de la franc-maçonnerie. Dès le début du christianisme, il y a Simon le Magicien (mage gnostique vivant à l’époque du Christ) qui cherche à corrompre l’enseignement des apôtres. A travers ses travaux Etienne Couvert a même montré que les autres religions, y compris l’Islam et le bouddhisme, ne sont que des formes de la gnose issue du christianisme « défiguré » par la pensée gnostique.
En fait, la gnose se caractérise par deux choses. D’une part que pour être sauvé, l’homme doit accéder à la connaissance, à la différence du christianisme où le salut s’obtient simplement par la grâce. Le Christ le formule d’ailleurs dans les évangiles en disant « Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tous petits ». D’autre part, le message du Christ, sa bonne nouvelle (évangile), est accessible à tout le monde et il n’existe aucune forme de sélection par l’initiation ésotérique ou l’accès à un savoir caché, transmis de façon secrète à des groupes d’initiés. Quand on comprend cela, on comprend mieux le lien entre la gnose et la prétention d’une « élite éclairée » mondialiste à dominer le monde.
Le mouvement mondialiste remonterait donc, en fait, à la nuit des temps ?
Stanislas Berton : C’est la conclusion vers laquelle je m’oriente, aujourd’hui, avec son corollaire qui est que le combat est véritablement de nature religieuse.
Ce sont deux visions, deux conceptions spirituelles du monde qui s’affrontent. Son origine se trouve dans l’opposition entre Dieu et le diable. Il existe un ordre divin, avec des lois naturelles, et le diable, avec un principe du mal qui est en révolte permanente contre elles et cherche à détruire le divin. Le conflit existe effectivement depuis l’aube de l’humanité. La seule chose qui a changé aujourd’hui, de mon point de vue, c’est qu’il y a des digues, notamment spirituelles, qui ont sauté.
Dès que l’occident – pour les autres peuples et traditions c’est peut-être plus complexe et elles me sont moins familières – a commencé à se déchristianiser, le mondialisme est monté en force. Et cette affirmation n’est pas un acte de foi ni une croyance, mais une réalité observable.
Dans vos ouvrages, vous évoquez la constitution d’une coalition internationale et l’existence d’un plan qui viserait à mettre en échec ce nouvel ordre mondial. Qui en seraient les artisans et le bras armé ?
Stanislas Berton : Le mondialisme est présent partout et il a infiltré tous les pays : des États-Unis à la Russie, en passant par l’Angleterre et la France, mais aussi jusqu’en Chine. Et au sein de chaque pays, il existe des gens, qualifiés de nationalistes, souverainistes ou traditionalistes qui veulent, quant à eux, défendre l’intégrité de l’État et les valeurs traditionnelles. Leur combat se situe au-delà des croyances religieuses. Ils se battent en fait pour préserver une forme de culture traditionnelle ou, tout simplement, ce qui constitue les valeurs et les fondements de la vie. Dont le droit d’avoir des enfants dans le respect des structures familiales classiques.
Face à eux les mondialistes qui sont, encore une fois, dans une logique de destruction, de subversion et d’infiltration. Et il existe effectivement une lutte sans merci entre ces deux factions, et ce au sein de tous les états concernés. C’est ce que j’appelle une guerre civile froide, car elle s’opère de manière invisible, du moins pour un observateur lambda, la lutte se situant à un haut niveau politique.
Lorsqu’on étudie le mondialisme, on s’aperçoit que les premières informations à avoir fuité sur son projet et ses méthodes proviennent en effet de gens très haut placés, souvent liés aux services de renseignement ou à l’armée. Avec, dans l’ombre de cette guerre secrète et dangereuse, beaucoup de lanceurs d’alerte ou de personnes haut placées qui finissent assassinés, comme par exemple Eustace Mullins aux Etats-Unis ou Claire Séverac en France.
La thèse que je développe dans mes livres est qu’il existe en effet une espèce de coalition internationale, coalition formée de tous les gens conscients et informés au sein des différents appareils d’État. C’est à dire qu’il y a des résistants, aux Etats-Unis, qui se sont liés avec des résistants russes, chinois, français, allemands, leur volonté commune étant de briser ce nouvel ordre mondial et mettre en place un contre-projet. Et ce, avant la date butoir de l’agenda mondialiste qui se situe entre 2025 et 2030.
Quels sont les résultats concrets, du moins les manifestations tangibles et compréhensibles pour un citoyen ordinaire, de cette guerre invisible ?
Stanislas Berton : La meilleure preuve de l’existence d’un plan visant à mettre en échec le projet du Nouvel Ordre Mondial est que, justement, l’agenda mondialiste déraille et que sa feuille de route dérape. La coalition mène une action « par le bas » qui consiste à soutenir les réseaux de résistance locaux et à créer des canaux d’information alternatifs. Mais surtout à « vacciner » les populations en leur faisant vivre l’expérience, en « environnement contrôlé », de la mise en application de ses principes. La Covid-19 et la vaccination devaient mettre en œuvre le projet de dépopulation. Ils auront contribué au réveil massif des populations. La guerre en Ukraine devait mettre à genoux la Russie. Elle aura conduit au renforcement de sa puissance et à l’élargissement des BRICS. L’intervention militaire à Gaza devait permettre à l’Israël de porter un coup fatal à la résistance palestinienne. Elle n’aura conduit qu’à retourner l’opinion publique contre l’État Hébreu, à voir celui-ci accusé de génocide par plus de 57 pays devant la Cour internationale de justice et à obtenir, de la part de la communauté internationale, la reconnaissance de la Palestine en tant qu’état souverain. Et il y a eu aussi le grain de sable Trump, sa victoire aux élections présidentielles de 2017 évitant quatre années – voire huit – d’Hillary Clinton. Une présidence qui se serait soldée par une guerre frontale avec la Russie, et probablement par un conflit entre l’Iran et l’Israël. Une situation géopolitique apocalyptique décrite, dès 1871, par le grand maître franc-maçon luciférien Albert Pike, dans sa lettre à Giuseppe Mazzini (révolutionnaire et patriote italien).
Lettre dans laquelle il aurait prédit les deux premiers conflits mondiaux, l’effondrement du pouvoir des tsars et l’avènement de la forteresse communiste, mais aussi une troisième guerre mondiale entre « les dirigeants du monde islamique et les sionistes politiques ». Mais l’existence et l’authenticité de cette lettre font cruellement débat…
Stanislas Berton: Certes, mais il existait bien une correspondance entre lui et Manzini. Et ce qu’ils disent dans la lettre qui leur est attribuée correspond au plan général des lucifériens de la haute franc-maçonnerie, telles que d’autres sources ont pu le révéler. En revanche, il est effectivement impossible de savoir si cette lettre est vraie ou si c’est apocryphe. C’est un peu le même débat que pour les protocoles des sages de Sion. Cette lettre parle en effet d’une troisième guerre mondiale qui opposerait les sionistes au monde musulman, configuration dans laquelle nous sommes peu ou prou aujourd’hui. Mais là aussi, en observant l’actualité depuis quatre ou cinq ans, on a l’impression qu’une force pousse dans cette direction là, mais que la réalité s’écarte du script initial. Le scénario continue d’avancer mais, à chaque fois, c’est une version un peu modifiée qui s’impose et qui ne produit pas les effets escomptés.
Alors que le discours officiel semble se lézarder dans de nombreux pays, la France semble malheureusement, échapper à ce que vous décrivez comme le « grand réveil ». Les médias vendus continuent à servir un discours éculé aux relents orwellien. Existerait-il, malheureusement, une exception française ?
Stanislas Berton : Le mondialisme est particulièrement bien implanté en France, notre pays en constituant même un des principaux bastions avec la Suisse et l’Angleterre. Nous vivons dans un état extrêmement centralisé et il suffit, donc de prendre le contrôle du nœud central parisien pour maîtriser l’ensemble du pouvoir politique et médiatique. Il est dès lors facile d’utiliser un appareil administratif et informationnel puissant pour le mettre au service du projet de destruction mondialiste. Retourner en quelque sorte contre la France ce qui en constituait une de ses forces. Notre système d’éducation, lui aussi très centralisé et uniformisé, joue aussi un rôle essentiel dans la possibilité de formater et contrôler les esprits. Dans beaucoup d’autres pays, le fonctionnement est beaucoup plus régional et local, comme aux Etats-Unis par exemple, qui fonctionne sur une architecture par contés, ou encore en Allemagne où chaque länder a sa propre politique éducative.
Parmi les principales techniques de manipulation des esprits, outre l’ingénierie sociale, l’opposition contrôlée, l’infiltration et les opérations sous faux drapeau, vous évoquez les révolutions de couleur. Pouvez-vous revenir sur ce concept ?
Stanislas Berton : La révolution de couleur est un coup d’État organisé par des services de renseignement sous couvert de révolte démocratique et populaire. Cette méthode de changement de régime utilise généralement des organisations ou des personnes issues de la société civile, comme des ONG et des mouvements étudiants ou syndicaux. Une fois le terrain préparé en amont – diabolisation du pouvoir en place et promotion de personnalités souvent totalement inconnues des habitants – le système mondialiste lance une opération de déstabilisation avec le soutien d’une partie des services de renseignement et de l’armée du pays. Mais aussi avec l’appui des médias de masse. Cette grille de lecture permet d’identifier des événements majeurs tels que la révolution bolchevique de 1917, Mai 68, le Printemps arabe de 2010-2011 et l’Euromaïdan de 2014 comme autant de révolutions de couleur.
Vous allez jusqu’à affirmer que la Révolution française serait la mère de toutes les révolutions de couleur !
Stanislas Berton : Tout à fait. La Révolution française a été planifiée dès 1782 lors du congrès maçonnique de Wilhelmsbad (Allemagne), financée par le mondialisme britannique. Elle a été préparée par une campagne d’infamie contre le roi et la reine, l’ensemble étant organisé par la franc-maçonnerie infiltrée dans l’armée, la noblesse, le clergé et même la cour, avec des figures emblématiques comme celles de Lafayette ou de Mirabeau. Encore une fois, ce sont les vainqueurs qui écrivent les livres d’histoire, et le récit de la Révolution française a été complètement tronqué et truqué. Ce ne fut donc pas la victoire du peuple, comme les manuels scolaires aiment à nous la vendre, mais celle d’une oligarchie financière suffisamment habile pour dissimuler ses intérêts et maquiller ses forfaits, l’objectif occulte étant, ni plus ni moins, que de détruire le catholicisme en Europe en faisant tomber les monarchies catholiques.
En juillet 2019, le Vatican a accueilli une conférence sur le transhumanisme, afin de discuter du code transhumain (2), Sa Sainteté le pape François ne cachant pas, par ailleurs, ses accointances avec le Conseil pour un capitalisme inclusif (voir encadré). L’Église et le Vatican seraient-ils infiltrés par le mondialisme ? Et comment le vivez-vous en tant que chrétien ?
Stanislas Berton : Oui, absolument, Et l’infiltration est bien antérieure aux exemples que vous évoquez. Elle remonte au moins à l’après-guerre, une des premières conséquences en étant le Concile Vatican II (1962-1965) qui, selon moi, constitue le 1789 de l’église. Tout change en effet brutalement du jour au lendemain, la liturgie est bouleversée, avec véritablement l’impression que curés, prêtres et évêques appliquent un mot d’ordre et obéissent à une feuille de route. Il y a une intelligence qui a organisé cette rupture et la structuration institutionnelle du mondialisme dans l’Église. Cette préparation date, à mon sens, des accords de Latran (1929) qui confèrent un statut particulier au Vatican. Je suis parfaitement lucide quant à l’infiltration mondialiste de l’Église, jusqu’au niveau de la papauté, mais est-ce pour autant qu’il faut rejeter, au prétexte des dérives actuelles, deux milles ans d’histoire chrétienne et de véritable combat contre la franc-maçonnerie et les sectes gnostiques ? L’Histoire n’est pas aussi simple et réductrice.
Concernant l’ingénierie sociale, vous affirmez des choses assez surprenantes, en allant jusqu’à dire, qu’H.G Wells aurait été un agent secret au service de la propagande mondialiste, et que toute la culture post années 68, dont la libération sexuelle, n’était que de l’ingénierie sociale.
Stanislas Berton : Absolument. Herbert George Wells fut membre de la société Fabienne même s’il la quitta par la suite en la jugeant trop radicale, et il adhéra également à la Société Eugénique créée en 1907. Outre les écrits qui l’ont rendu célèbre, il a également publié « Le Nouvel Ordre Mondial » dans lequel il prône la formation d’un gouvernement mondial socialiste et scientifiquement planifié. Il est au cœur du réacteur, tout comme Aldous Huxley, l’auteur du « Meilleur des mondes », ouvrage dans lequel il décrit une société dystopique et eugéniste.
C’est une vision profondément mondialiste mais ce que l’on sait moins c’est qu’Aldous Huxley avait un frère, Julian, biologiste théoricien de l’eugénisme, qui fut également le premier directeur de l’UNESCO, institution complètement mondialiste comme l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
Quant à la libération sexuelle oui, n’en déplaise à beaucoup, c’est aussi de l’ingénierie sociale. Derrière cette idéologie, au sens de la pensée gramscienne, il y a l’École de Francfort et des personnes comme Wilhelm Reich ou Herbert Marcuse. Sa thèse principale est que pour pouvoir affecter la société, il faut en détruire la superstructure culturelle et religieuse, en l’occurrence le christianisme avec sa vision traditionnelle de la famille et sa morale sexuelle. Et, là encore, tout a été programmé bien avant, avec notamment la création du Planned Parenthood (PPFA), en 1942 aux Etats-Unis – dont le planning familial hexagonal n’est qu’une déclinaison – instrument mondialiste, permettant de désacraliser l’enseignement millénaire de l’Église.
En parallèle, la psychologie et la psychanalyse ont permis d’ouvrir de nombreuses brèches et de se substituer à la vision chrétienne. Rappelons que Sigmund Freud était membre du B’naiB’rith (les fils de l’Alliance) qui est une branche de la franc-maçonnerie réservée aux seuls juifs.
De là à affirmer que les Beatles ou encore les Rolling Stones participaient à ce plan d’ingénierie sociale…
Stanislas Berton : C’est pourtant le cas. L’étude du mondialisme révèle que les phénomènes politiques ou culturels de l’histoire récente ne sont jamais spontanés. Ils s’inscrivent toujours dans une stratégie de programmation des goûts et des sensibilités de l’opinion publique par l’ingénierie sociale. Toute la contre-culture des années soixante, et j’ajouterez à vos exemples le Nouvel Hollywood, le New Age et les spiritualités alternatives, trouve son origine dans le plan « l’Age du Verseau » de l’institut Tavistock, navire amiral de la propagande mondialiste (3). Ce plan d’ingénierie social avait pour objectifs de creuser un fossé entre les générations, d’empêcher la transmission des valeurs traditionnelles et de détruire la société chrétienne.
Votre foi chrétienne vous permet d’affirmer que le projet mondialiste a déjà été démantelé et que Dieu ne laissera pas détruire sa création. Un message qui n’est pas forcément audible pour les agnostiques et autres athées.
Stanislas Berton : Je le conçois. Mais l’homme public que je suis aujourd’hui, catholique et militant, est demeuré très éloigné de la foi et de l’Eglise durant une grande partie de son existence. J’ai fait partie des athées et des sceptiques. Désormais j’ai conscience que cette notion de combat spirituel représente la pièce manquante du puzzle, et grâce à cette compréhension mon travail a pris une nouvelle dimension. Que vous soyez croyant ou non croyant, l’important est de voir que nous vivons vraiment un combat entre les forces de la vie et celles de la mort. Entre ceux qui veulent construire et perpétuer, et ceux qui veulent tout détruire, jusqu’à la beauté du monde vivant tel qu’on le connaît, Que ce soit dans la culture, la famille ou dans la diversité des modes de vie et des croyances. Même s’il existe des divergences en termes religions ou de foi, je pense que tous les gens de bonne volonté doivent s’écouter, se parler et se rassembler afin d’assurer la continuité de notre espèce et la défense de nos droits les plus fondamentaux.
(1) Système d’illuminisme qui, fondé par Martinez, s’est réuni à celui de Saint-Martin et d’après lequel le vrai initié, celui qui a reçu dans son extase l’inspiration d’en haut, devient une sorte de dieu sous forme humaine (Dictionnaire Le Littré)
(2) L’humanité vampirisée de Liliane Held-Khawam Editions Réorganisation du Monde
(3) x.com/StanislasBerton/status/171359241041090030
À propos de Stanislas Berton
Ancien chef d’entreprise, Stanislas Berton se consacre aujourd’hui à l’analyse du mondialisme et à la réinformation. Il est l’auteur de plusieurs livres : « Être français : lettre à ma sœur (2018) », « La France retrouvée (2021), et la série d’essais « L’Homme et la Cité » en 4 volumes (2020-2024). Il a donné plus de quarante conférences en France et à l’étranger, tout en intervenant régulièrement dans différents médias alternatifs : Sud Radio, TV Libertés, Tocsin, France Soir.
À propos du capitalisme inclusif
La Coalition pour un capitalisme inclusif a été fondée en 2015, et Lynn Forester de Rothschild en est devenu la PDG fondatrice la même année. Son Conseil, dirigé par un groupe de dirigeants internationaux, connu sous le nom de « Gardiens du capitalisme inclusif » se réunit chaque année avec le pape François, et le cardinal Turkson – il dirige le Dicastère pour le service du développement humain intégral au Vatican. Ces dirigeants représentent plus de 10,5 billions de dollars d’actifs sous gestion, des entreprises avec une capitalisation boursière de plus de 2,1 billions de dollars et 200 millions de travailleurs dans plus de 163 pays. L’organisation met au défi les entreprises leaders de l’investissement et du commerce de toutes tailles d’adopter les principes directeurs du Conseil et de s’engager publiquement à les mettre en œuvre. (Source Liliane Held Khawan ; http://lilianeheldkhawam.com). Ce capitalisme inclusif est sensé être « un appel à un système économique plus équitable et durable. Celui-ci va au-delà de la recherche du profit pour inclure le bien-être de toutes les parties prenantes, et pas seulement des actionnaires » (www.inclusivecapitalism.com). Une belle profession de foi quand on sait que la rencontre de 2019 entre le pape et la délégation, menée par sa présidente Lynn de Rothschild, réunissait un aréopage de philanthropes: Ajay Banga (président et directeur général de Mastercard), Olivier Bäte (président du conseil d’administration d’Allianz SE), Marc Benioff, (président, directeur général et fondateur de Salesforce), Edward Breen (président exécutif de Dupont), Sharan Burrow (secrétaire générale, Confédaration syndicale internationale), Mark Carney (conseiller du Premier ministre pour la COP26 et envoyé spécial des Nations- Unies pour l’action et les finances en matière de climat. Il a été successivement banquier central du Canada, puis d’Angleterre, Carminio Di Sibio (président et directeur général d’EY), Brunello Cucinelli (président exécutif et directeur de la la création de Brunello Cucinelli S.p.A), Roger Ferguson (président et directeur général de TIAA), Kenneth Frazier (président du conseil d’administration et directeur général de Merck&Co)
Tout d’abord merci pour ce magnifique interview comme on aimerait en lire plus souvent.
Guerre spirituelle sans nul doute et il est sain de préciser que « même s’il existe des divergences en termes religions ou de foi, tous les gens de bonne volonté doivent s’écouter, se parler et se rassembler afin d’assurer la continuité de notre espèce et la défense de nos droits les plus fondamentaux. » et en terme de divergences, intégrons toutes les religions monothéistes quelles soient de nature chrétienne, judaïque ou musulmane. J’ai eu grand intérêt d’écouter sur un même sujet Youssef Hindi à propos de son livre « Quand le messianisme et le Nouvel Ordre Mondial se rencontrent et il me semble que son propos va entièrement dans votre sens à la nuance près qu’il décrit un projet totalitaire mondial porté à l’encontre de toutes les religions et non pas uniquement le catholicisme. C’est ce point qui ne lasse pas d’être remarquable quand on fait le parallèle avec une nouvelle forme de libéralisme anglosaxon qui présente la particularité d’être associé à une pratique religieuse qui le place en opposition avec le néo libéralisme qui lui balaye tout sur son passage alors que le libéralisme revient sur les fondamentaux culturels et civilisationnels partagés à l’intérieur de frontières.
Y. Hindi explique que dans la Kabbale lourianique, ce n’est plus Dieu qui amène le Messie, mais l’action du peuple élu. Pour les mulsumans et les Chrétiens hors le groupe conservateur messianique américain, le Messie est déjà venu. Et c’est dans la question centrale du sacrifice, notion que l’on retrouve d’ailleurs également dans la religion chrétienne et musulmane avec l’offrande de son premier né en échange de quelque chose en retour : Pardon, protection, fortune… que l’on retrouve les invariables d’un totalitarisme mondial possible. On en retrouve tous les aspects de nos jours avec la pandémie covid et son script mensonger : si vous ne vous vaccinez pas, vous tuez vos parents ; la guerre c’est la paix en Ukraine.
Le sacrifice était présent et pratiqué dans toutes les religions, y compris le paganisme. Ce sont nos prophètes et religieux qui ont interdit les sacrifices humains. Dans la religion catholique, le christ a porté l’expiation de nos pêchés une fois pour toute lors de sa crucifixion. Le Coran a également aboli le sacrifice en statuant que ce qui atteint Dieu n’est pas le sacrifice mais la bonne action. On peut donc avancer que la disparition du Christianisme a ouvert la boite de Pandore au retour du sacrifice. Y. Hindi donne les exemples des 20% de grossesses qui se terminent en occident par un avortement volontaire (sacrifice d’enfants) mais également de l’abolition de la peine de mort en 1981 qui constitue qq part l’abolition du Bouc émissaire propre à éviter l’escalade de la violence. Du point de vue anthropologique, c’est un retour à l’archaïsme sacrificiel. On retourne au sacrifice humain en abandonnant la notion de bouc émissaire. La vaccination volontaire et recommandée pour les femmes enceintes parallèlement à la destruction de l’hôpital n’est rien d’autre que le retour du sacrifice pour sauver le monde car cela constitue, on le sait à présent, une destruction volontaire par les gouvernements de leur population. Et cette attaque est mondiale. Or sans sacrifice, pas de retour du Messie. Naftali Bennet, l’ancien premier ministre israélien a même dit que la non vaccination retarderait la venue du Messie. Il s’agit donc bien d’une guerre religieuse contre les peuples pour aboutir à un gouvernement mondial. Le sacrifice est vendu comme constitutif du Bien par l’ensemble des médias. Et paradoxalement, on constate que les catégories de gens les plus méfiantes, celles qui se sont le moins faites vaccinées, sont les religieux.
Le nouvel ordre mondial est une utopie qui comme les utopies n’aboutira jamais. Mais comme toutes les utopies, elle aboutit toujours à des catastrophes et des souffrances de tous côtés. L’utopie, c’est la cité parfaite, un dépassement de la réalité. c’est beau sur le papier mais quand cela devient un projet politique, on tort la réalité pour la faire entrer dans le modèle idéal et cela mène à la destruction, la famine, le massacre de masse.
Ainsi, le projet du gouvernement mondial et le projet messianique qu’il soit israëlien ou américain d’ailleurs, se rencontraient-ils avec le précédent gvt US, pour détruire (offrir en sacrifice et obtenir leur nouvel ordre mondial) l’ordre des nations, les valeurs traditionnelles portées par nos cultures religieuses via le transfert de prérogatives territoriales vers des entités supranationales : recherche de la guerre mondiale, wokisme, destruction culturelle, abolition de la science ou du libre arbitre.
Macron lui même qui parle d’un Mal pour un Bien ou qu' »il faut détruire pour tout reconstruire ». Lui et son projet européiste qui accentue tyrannies et dissensions entre les peuples. Et au bout de la chaine, des peuples qui font face à la disparition des croyances, de la religion traditionnelle et avec elles des valeurs qu’elle portait avec tout ce que cela suppose d’esprit de corps, d’appartenance, de cohésion sociale, de solidarité… sont bien démunis pour réagir. Il s’agit donc bien d’un combat spirituel.
https://lemediaen442.fr/interview-de-youssef-hindi-quand-le-messianisme-et-le-nouvel-ordre-mondial-se-rencontrent/