En phase de (re)déploiement expérimental depuis le mois de février 2025 (alors que le site avait déjà existé entre 2009 et 2019, date de sa fermeture), Politoscope.fr a été créé par Frédéric Bascuñana.
Approche pluraliste : le débat comme point de départ
Notre approche étant pluraliste, pensée pour encourager (et parfois même, imposer) le débat contradictoire, des contributeurs de tous horizons garantiront la diversité des approches.
Ainsi, nulle obligation d’être en accord avec une ligne idéologique en particulier pour faire l’objet d’une interview sur ce medium : « l’indépendance » brandie comme un paroxysme de vertu doit être désormais interrogée puisque, nous sommes de plus en plus nombreux à en prendre conscience, même les media dits « alternatifs » qui disent ne bénéficier d’aucun financement occulte, obéissent à vrai dire à une audience qu’ils ne veulent pas décevoir, puisque c’est celle qui, en attente que lui soit confirmée jour après jour une certaine cohérence éditoriale, remplit la cagnotte. Combien de fois n’avons-nous entendu un « Youtubeur » dire : « ma communauté m’a beaucoup reproché d’avoir invité Untel, je ne peux plus reprendre ce risque » … Même quand il n’y a pas qu’un motif lucratif, il y a un motif réputationnel. Une forme de lâcheté vertueuse prend le pas : la pression du groupe suffit à faire flancher les plus courageux.
Voilà pourquoi nous annonçons d’emblée notre modèle : vous aurez ici les invités qui vous plaisent tout autant que ceux qui vous déplaisent, ceux qui vous confortent tout autant que ceux qui réveillent vos ulcères.
Tout et son contraire.
Nous ne sommes pas à proprement parler un « média d’opinion », mais un « média où se frictionnent les opinions » – nuance. Une thèse doit idéalement rencontrer son antithèse – peu importe si à vos yeux elle n’est que foutaise. Il faudra tout de même renoncer aux prothèses argumentatives : question qualitative d’exigence sémantique. Le seul véritable pêché dans un medium exigeant, c’est la médiocrité. À quoi l’on pourrait ajouter l’ennui. Nous méritons bien un peu de stimulant intellectuel et émotionnel, ce qui ne signifie pas pour autant qu’on tombe dans le sentiment.
Nous sommes un medium perspectiviste : à ne surtout pas confondre avec le nihilisme relativiste qui voudrait que tout se vaille. Nous souhaitons comprendre les cheminements, de sorte que chacun puisse défier ses propres certitudes à l’aune de tout ce qui les contredit. Nous pourrions rappeler le propos de Simone Weil : « dès qu’on a pensé quelque chose, chercher dans quel sens le contraire est vrai. ». Nous le complèterons avec cette réflexion de l’artiste Frank Zappa (rockeur et satiriste) :
« Un esprit est comme un parachute. Il ne fonctionne pas s’il n’est pas ouvert. »
C’est par cette ouverture-là que nous pourrons peut-être ralentir, ou même adoucir la chute.
Démocratie délibérative, médium agonistique
Nous défendons une vision des media tels qu’ils devraient selon nous émerger dans une démocratie délibérative authentique.
Nous estimons qu’une démocratie assainie encourage la mise en scène des oppositions, des controverses, des points de divergence : de manière à ce que l’audience puisse affûter son esprit critique, prendre conscience de ses propres biais (et des nôtres, incontestables !), et opérer par elle-même une synthèse nuancée des forces en présence.
Cette approche est nécessairement expérimentale, et sujette aux mêmes perfectionnements qui peuvent se produire à l’échelle de toute société ou institution au service du Bien Commun, lorsqu’on s’efforce de modéliser un processus d’amélioration continue : donc, forcément, au moment où vous lisez ces lignes, ou parcourez nos publications, peut-être allez-vous ressentir le besoin de nous faire connaître vos propres réflexions, pistes de renforcement du concept, de son fonctionnement, de sa légitimité. Et c’est très bien. Nous serons à l’écoute en proportion du soin que vous prendrez à formuler un retour intelligible, élégant, constructif.
Le but n’est pas de se prétendre parfaits : mais perfectibles.
Vous pourrez donc rejoindre notre comité éditorial et participer aux réflexions sur la consolidation de ce medium. Nous espérons qu’il serve d’inspiration pour tout ce qui pourrait à l’avenir permettre de destituer la médiacratie en place, pour lui substituer un modèle compatible avec la démocratie authentique.
Un medium peut-il pour autant être considéré comme « moral » ? – Non plus. Ce n’est absolument pas ce dont il est question. Nous laissons à d’autres Tartuffes médiatiques le soin de se présenter comme autant de parangons de vertu. Nous ne pensons pas que la morale soit exclusivement subjective : mais pour autant, dans le doute, nous préférons l’aporie, la réflexion sur la crête, les frictions créatrices de nouveauté. Pourvu que toute vision prétendument éthique, soit contredite par un opposant dont le cheminement pourrait être contraire, ou nuancé.
Les désaccords et les malentendus ne sont pas simplement des obstacles à la communication, ils sont la manifestation d’une altérité avec laquelle il faut apprendre à grandir. Et pour nous, d’un point de vue éditorial, le choc des paradigmes peut servir de révélateur des dynamiques sociales et culturelles sous-jacentes.
Cela nous évitera par ailleurs de tomber dans les pièges que sont les postures moralisatrices, les sentences normalisatrices : tout ce qui, si l’on y prend garde, devient une doxa aliénante au service d’une caste prospère.
C’est au public de faire l’effort de synthèse, de choix, d’interrogation. Notre mission consiste à éveiller chez lui, et entretenir et développer ce qui est peut-être la seule chose que nous avons à cœur de promouvoir, défendre, et enseigner : l’esprit critique.
Lutter contre (cyber) guerres informationnelles, les ingénieries sociales et l’affaissement cognitif
La guerre cognitive contre les peuples qu’il faudrait anesthésier, abêtir, soumettre, fait indubitablement rage. C’est le principal fléau de l’époque si tant est qu’on doive en nommer un qui soit le levier le plus profond de la tectonique sociétale, et pourvoyeuse d’idiosyncrasies psychique mortifères.
Il n’est donc point de projet politique (au sens noble des aspirations de ceux qui composent la Cité) sans sortir de l’ornière du prêt-à-penser.
Politoscope va donc s’améliorer en continu pour se donner progressivement les moyens de contribuer à l’éveil des peuples.
Nous savons bien qu’en l’état de nos ressources de départ : cette aspiration sera insuffisamment comblée, mais nous ne la perdrons pas de vue et nous approcherons chaque jour un peu plus.
Au cœur de nos efforts de décryptage seront donc rappelées de manière régulière les techniques d’hypnose collective et d’induction du consentement : il est scientifiquement prouvé que le meilleur moyen d’échapper à une manipulation, c’est d’en décrire les mécanismes.
Nous pensons d’ailleurs que la charte des Droits de l’Homme devrait être enrichie d’un nouveau chapitre sur la préservation de notre intégrité psychique : au moment où ces textes humanistes ont été écrits, on ne connaissait pas encore vraiment la réalité de ces poisons subliminaux qu’on inocule aujourd’hui dans les cerveaux malléables des enfants et qu’on maintient ensuite sous perfusion mentale toute une vie.
Psychopathologies idéologiques
Toute guerre informationnelle se fait au profit d’une idéologie, et cette idéologie a généralement pour vocation d’enterrer toutes celles qui pourraient la concurrencer.
Mais paradoxalement, la pléthore d’offre idéologiques, l’encouragement à la démultiplication des segments militants comme autant de positionnements marketing sur le marché concurrentiel du désespoir, la médiatisation vertueusement égalitariste et forcenée de toutes les doléances victimistes, tout cela sert idéalement les objectifs d’une caste soucieuse de nous intoxiquer avec nos propres revendications hédonistes.
C’est en atomisant les tribus de mécontents qu’on favorise les biais du fragile bipède humain enclin à la détestation du voisin, de sorte que l’horizontalisation des luttes multidirectionnelles empêche la coalition en faveur d’un combat vertical.
Pendant ce temps, la censure sévit juste assez pour galvaniser nos éditorialistes indignés, occuper les sociétaires de la tribune indignée.
Mais quoi de mieux pour n’entendre personne, que de laisser parler tout le monde ?
L’infobésité est le bras armé du censeur – la liberté de transformer une névrose en idéologie est cette entourloupe qui permet d’approfondir l’affaissement cognitif en faisant du moindre fantasme dysfonctionnel l’objet de l’hystérie militante dont la fonction première est de stimuler le quant-à-soi tout en rendant impossible la transcendance collective.
Nous n’avons donc d’autre piste de résistance à date, et veuillez pardonner qu’elle soit encore si ténue, que celle consistant à déchiffrer les psychopathologies modernes : parce qu’il faudra bien commencer par identifier les impostures, les sociopathes, avant de parvenir à recréer un récit et une destinée communs.
Ce qui ne nous empêchera certes pas de commencer de suite à catalyser l’intelligence collective : les deux formes de résistance involutionnaires étant évidemment concomitante et non chronologique – ne serait-ce que parce que nous n’avons plus le luxe d’une seconde à perdre.
Le #PIC, le Pari de l’Intelligence Collective
C’est ainsi qu’est annoncée, après 3 années à développer en « espaces audio » (les « Spaces Agora » sur X[1]) des débats et masterclass politiques, en 2024, la naissance du #PIC par Frédéric Bascuñana.
Cette annonce a lieu au moment de la publication d’une vidéo « coup de gueule » qui a été reprise de nombreuses fois sur diverses plateformes au point de dépasser les 25 millions de vues en cumul. Frédéric Bascuñana assume dans cette diatribe son rejet subversif des caciques du régime mondialiste.
PIC, le Pari de l’Intelligence Collective
Association déclarée (09/07/2024, ici) : n° RNA : W061017282
Contacts : https://www.pic.contact email : contact [@] pic [point] contact
n° SIREN 931405567 – n° Siret (siège) 93140556700013
Code APE : 94.92Z – Activités des organisations politiques
Le PIC, le Pari de l’Intelligence Collective, est un mouvement politique unitaire qui concourt à développer, promouvoir et diffuser une action citoyenne dont le projet, soumis à l’expression du suffrage universel, consiste à proposer une refonte institutionnelle et constitutionnelle permettant à l’avenir aux citoyens de voter d’abord pour les idées et les programmes, et non plus pour les candidats, et l’élaboration des voies d’une gouvernance démocratique sur le territoire national ; ainsi que tous objets similaires, connexes ou complémentaires ou susceptibles d’en favoriser la réalisation ou le développement.
« Si je devais résumer l’essence du #PIC en mots simples, je dirais qu’il ne faut plus se réunir en dépit de nos divergences, mais EN RAISON de nos divergences. Nos oppositions sont instrumentalisées comme autant de passions tristes, et le récit médiatique nous dépossède de tout esprit critique. Nous devrons bien un jour ou l’autre, trouver le moyen de faire dialectiser nos idées sans devoir se borner à chroniquer les frasques et les trahisons de nos représentants corrompus. La politique sera toujours brutale, et c’est pour cette raison qu’il nous faut pouvoir exprimer nos convictions, nos bonnes idées, en réinventant les modalités du consensus.
Il s’agit en effet de redéfinir le cadre d’une démocratie authentique et agonistique dans laquelle nous pourrons reprendre nos controverses… En ayant préalablement circonscrit le périmètre de l’État de Droit, explicité ce que nous entendons par « Volonté Générale », contingenté l’influence de la médiacratie et réécrit notre Constitution. »
Pluralisme et dialectique avant tout
C’est donc dans ce contexte qu’émerge (ou plutôt revient, eu égard à son histoire) le medium Politoscope.fr : parce qu’il s’agit non pas d’imposer un prisme unique, mais de démontrer une certaine exemplarité dans la promotion du débat citoyen et démocratique.
Politoscope.fr n’est pas en soi une émanation du #PIC, ni d’un quelconque autre objectif partisan, mais un alibi structurant pour engager la conversation, assumer la discussion dans ce qu’on appelait jadis la « disputatio » : c qui explique que Space Agora sur X (espaces audio propices à l’iségorie pédagogique et l’exploration du champ lexical constituant), et la chaîne YouTube de Politoscope[2] seront des canaux privilégiés pour développer cette doctrine collaborative et dialectique.
Liens et notes :
- https://x.com/space_agora : @Space_Agora (sur X) est un format propice à l’intelligence collective – créé par Politoscope. Pour des raisons pratiques, ce compte ne suit que ses principaux invités. ↑
- Sur YouTube : https://www.youtube.com/@politoscopeTV ↑
Dernière mise à jour : [jeudi 13 février 2025]
