Par Philippe Le Bel (pseudonyme)
Le temps est père de vérité
Comme le disait Rabelais, « le temps est père de vérité ».
L’écrivain, contemporain de François 1er et de la Renaissance visait juste. Le président de l’UPR, François Asselineau évoquait souvent cette idée selon laquelle avec le temps, la vérité des choses, la vérité des hommes se révèlent, dans toute leur lumière.
On aurait aussi pu citer un proverbe éthiopien qui dit aussi que « la vérité et le matin deviennent de la lumière avec le temps ». Dans cette France prise dans les ténèbres, la lumière est paradoxalement en train de poindre dans nos aurores chaotiques. La gauche française, ou disons celle qui a gouverné et celle qui passe dans les médias (PS, EELV LFI PCF etc.) n’est pas intimidée par la lumière. Oh non. Elle ne cache rien, elle est d’une transparence absolue.
La mondialisation heureuse… Vue par la Gauche.
Cette gauche-là arbore fièrement son drapeau : celui de la mondialisation heureuse, de l’homme interchangeable. Elle est fière de sa propre vanité, un comble, et de la conviction qui est la sienne. L’histoire et la géographie ne seraient donc que des créations humaines. On peut faire fi des Nations, des langues, des frontières, des États, de la psychologie des peuples… On peut même faire fi de la Nature. Elle n’est rien. La gauche hait la limite. La gauche hait l’humilité. La gauche hait Dieu. La gauche se moque du Christ. Du haut de son orgueil et de sa suffisance, la gauche française mainstream a atteint un tel niveau de narcissisme qu’elle est convaincue d’avoir remplacé Dieu. Elle est certaine de pouvoir modeler le réel à sa guise, par le seul pouvoir du verbe. La gauche française n’aime ni ne croit en la France. Elle n’en éprouve aucune honte. Elle assume complètement.
De l’obscurité à la soumission… La pente droitiste.
La droite française contemporaine se veut quant à elle éprise de vérité. Elle n’a pas le même rapport à la lumière. Elle préfère rester tapie dans l’obscurité. Elle se refuse à voir la vérité. Elle la fuit comme la peste. Son hypocrisie fait peine à voir. Elle rappelle les Pharisiens dans la Bible, ces menteurs qui ne cessent de vanter leur honorabilité, leur statut social, Cette droite qui ne cesse de brandir ses brevets estampillés « on est des gens bien ».
Quand on pense à la droite, on peut se demander, « mais qu’est-ce que cette notion exprime après tout ? »
Or dans nos imaginaires collectifs, la droite, c’est l’ordre, l’autorité, la puissance, le courage, la vérité. C’est l’amour de son pays, de sa culture, de son histoire, de sa géographie. C’est aussi le goût pour la liberté et pour l’indépendance. Et c’est aussi une certaine forme de virilité. La droite française contemporaine est malade du mensonge et de la contradiction.
TOUS les partis politiques français de droite prétendent incarner cette fameuse droite (de LR à Reconquête ! en passant par l’UDR, Nouvelle Énergie et autres Identité et Libertés). Tous, paradoxalement (et l’on pointe pourtant quotidiennement cette contradiction), acceptent l’humiliation de la vassalité, la pire indignation qui soit : être inféodé à des puissances étrangères ou à des organisations supranationales.
Le contexte de cet article
Frédéric Bascuñana a eu ici le courage de dénoncer cette contradiction présente au sein du parti Reconquête! Alors représenté par Sarah Knafo évoquant la culture de la lâcheté. Sa publication sur X :
« C’est vrai ce que dit @SarahKnafo : Elias (l’adolescent poignardé pour un smartphone, NDLR) a été courageux mais pour des raisons de survie, « c’est la première fois dans l’Histoire de France dit-elle, que l’on va éduquer nos enfants dans la lâcheté ».
Oui, et elle sait de quoi elle parle : c’est aussi la première fois dans l’Histoire de France qu’on forme des politiciens pour qu’ils ne s’opposent jamais frontalement à l’Europe.
Bien sûr, pour des raisons de survie politique et médiatique : et ils acceptent donc de se faire racketter sur leur sens de l’Honneur.
Ils nous parlent de souveraineté – mais acceptent le généreux salaire de l’ennemi, et nous font avaler cette petite fable du « changement de l’intérieur ».
Laisse-toi détrousser petit citoyen on verra la suite plus tard. »
Supercherie que ces postures rhétoriques ? Mensonge ? Arnaque ? Paradoxe involontaire ? Naïveté ? Amateurisme stratégique ?
Et patatras !
Le reproche ne se fit point attendre, aussi acerbe que prévu. La sentence est tombée. Digne d’un tribunal révolutionnaire ou d’un militant zélé du PS ou d’EELV. La riposte militante lui fit donc un procès en « néopopulisme démagogique ».
Les mots furent ainsi choisis, tout bonnement magnifiques en ce qu’ils contiennent en révélation. C’est l’apocalypse : tout devient plus clair. Ce « néopopulisme » (qui tient lieu et place de l’injure fasciste qu’aurait rétorquée un gauchiste !) serait donc la nouvelle maladie. L’injure pratique quand on n’a plus d’argument , cette sorte de furoncle purulent sur le visage, ou le stigmate lépreux.
Or il faut bénir cette personne pour le reproche fait à Frédéric Bascuñana. Elle nous enseigne sa vérité : Reconquête ! et ses partisans ne sont par conséquent pas des populistes dans le sens premier et authentique de ce mot. Ils n’aiment ni la France ni le peuple français.
Pharisiens des temps modernes
Ils acceptent l’humiliation suprême : celle d’être le parti de l’étranger. Ils sont inféodés à Bruxelles et à Washington. Ce sont des pharisiens des temps modernes : ils louent des politiques publiques de bonne gestion, crachent sur l’État, exigent qu’on libéralise à tout va.
Et ils acceptent d’être soumis à une Union Européenne dont la bureaucratie est tellement écrasante qu’elle ne peut être comparée à aucune autre bureaucratie dans l’Histoire de l’Humanité, pour le coup. Seule feu l’Union Soviétique pouvait effectivement rivaliser avec cet « Empire non impérialiste » (comme le disait lui-même l’ancien président de la Commission Européenne José Manuel Barroso parti chez Goldman Sachs…).
Cette drolatique droite française, ridicule, s’accroche à l’Union européenne, cet Empire non impérialiste. Quel aveu d’impuissance et d’humiliation ! Cet Empire ne souhaite pas même vraiment la puissance. Il accepte sa faiblesse et sa transparence vis-à-vis des autres.
Il se complaît surtout à maintenir sous chape et contrôler, surveiller, censurer, aliéner, désidentitariser les peuples qui la composent.
La droite française est d’une profonde lâcheté. Et d’une profonde hypocrisie. C’est le syndrome du collègue de bureau qui préfère laisser un mari faible et lâche frapper sa femme alors qu’il connait son histoire.
Le salut de la France ne viendra pas de cette droite.
« La gauche a trahi le peuple. La droite a trahi la Nation ». Marie-France Garaud avait tout dit.
